Découvrez nos nouveautés !
Problème d'affichage ? Consultez la version en ligne
MÉDIATHÈQUE DU MÉMORIAL DE CAEN
Nouveautés
OCTOBRE 2023
Image

"Nous imaginions la vie autrement" - L'histoire de la famille d'Anne Frank

de Mirjam Pressler


Nous savons tous qui est Anne Frank, mais nous connaissons moins ses proches. Ses grands-parents, ses parents, ses oncles, tantes et cousins ont eu une vie avant et après elle, ont connu l’amour, les épreuves, le succès et les drames. Ainsi se dessine, génération après génération, le portrait d’une famille juive ancrée dans une époque faste et éclairée, jusqu’au moment où tout a basculé. Dans ce document poignant, à partir d’archives privées (lettres, photos, poèmes), l’écrivaine Mirjam Pressler nous raconte la destinée de la famille Frank qui, malgré la séparation, a su rester unie dans les pires moments de son histoire et de l’histoire du monde.

Image

Les sept vies d'Adrien Conus

de Pierre Servent


Bien souvent galvaudée, la formule " une vie de roman " s'applique parfaitement au Compagnon de la Libération Adrien Conus (1900-1947). Sa vie fut courte mais d'une richesse inouïe : ce franco-russe né à Moscou, fut tour à tour chercheur d'or et trafiquant d'ivoire, guide de chasse et chef de village en Afrique avant de rejoindre la maigre phalange des Français Libres du général de Gaulle dès 1940. Il est de tous les théâtres de guerre de la geste gaulliste au Levant et en Afrique du Nord (notamment à Bir-Hakeim) avant de rejoindre les services secrets du Général à Londres. Formé à la dure par les Anglais, il est envoyé dans le Vercors cerné. Après sa capture par les Allemands, il échappe miraculeusement au peloton d'exécution. En 1945, il est infiltré en Allemagne nazie dans la région stratégique de Ruhr pour y conduire des actions commando. Avec ses camarades, il incarne alors ce qui se fait de mieux en matière de combat indirect et "spécial". Addict à la guerre, couvert de décorations, le colonel Conus connaîtra en Indochine un destin " à la capitaine Conan ". Efficace, mais trop sulfureux, le commando qu'il a créé est dissous en catastrophe. Malade, il rentre pour mourir sur sa terre d'adoption, l'Afrique noire. Mais même après sa mort, cet amant imprudent fera parler de lui dans les coursives du contre-espionnage français... Pourquoi ?
Grâce à des archives inédites - notamment des services secrets français et anglais - et des témoignages familiaux, Pierre Servent brosse ici un portrait en forme de sanguine d'un guerrier hors norme que son ami Joseph Kessel avait raison de considérer comme un pur héros sans pour autant être " un ange ". C'est dans ce clair-obscur que la plume subtile et documentée de Pierre Servent nous entraîne magistralement.

Image

Le ravin

de Wendy Lower


13 octobre 1941, Myropol, en Ukraine. Un tireur pointe son fusil à quelques centimètres de la tête d’une femme, à demi masquée par un nuage de fumée. Elle est penchée en avant, au bord d’un ravin, et tient la main de son petit garçon aux pieds nus.
Cette scène insoutenable – le meurtre par balles d’une mère et de ses enfants –, l’historienne américaine Wendy Lower l’a découverte en 2009 dans les archives de l’United States Holocaust Memorial Museum à Washington. Dès lors, son but est de leur rendre justice. Au terme de dix années d’enquête menée en Ukraine, en Allemagne, en Slovaquie, en Israël et aux États-Unis, elle est parvenue à retrouver les identités des victimes et des tueurs – des officiers allemands et des collaborateurs ukrainiens –, ainsi que celle du photographe slovaque qui a saisi cette exécution.
À travers cette image unique, Wendy Lower nous livre une lecture, nouvelle et saisissante, sur les massacres nazis perpétrés par les Einstazgruppen.

Image

Années de guerre

de Vassili Grossman


Avant d'être l'auteur mondialement connu du chef-d'oeuvre Vie et destin, Vassili Grossman a été lors de la Seconde Guerre mondiale correspondant de guerre pour Krasnaïa Zvezda, l'organe officiel des forces soviétiques, suivant l'Armée rouge au coeur des combats. L'agression nazie en 1941, l'arrivée des troupes russes à Treblinka, l'entrée dans Berlin en ruines, la capitulation en mai 1945 : l'auteur de Vie et destin a décrit tous ces événements, tirant de cette expérience quantité de récits à la lisière de la fiction et du reportage. Ce volume rassemble une partie de ces textes méconnus, hybrides, passionnants pour les liens qu'ils permettent d'établir entre documentaire et fiction. Années de guerre est en quelque sorte une version fragmentaire d'épisodes et de personnages que l'on retrouvera dans les romans Pour une juste cause et Vie et destin. C'est dans ces pages que prennent vie le soldat Gromov et son lance-roquette antichar ou les tireurs d'élite Tchékhov et Zaïtsev, d'autres encore, personnages héroïques et souffrants, figures vivantes devenues classiques de la littérature mondiale. Constitué de récits héroïques, dramatiques ou glaçants, Années de guerre est tout autant un formidable recueil littéraire qu'un extraordinaire document pour l'histoire.
Image

Territoire comanche

de Arturo Pérez-Reverte


C’est l’adieu aux armes d’Arturo Pérez-Reverte, alors journaliste de guerre. L’écrivain, membre de l’Académie royale espagnole, livre dans Territoire comanche, publié en 1994, et traduit pour la première fois en France, son témoignage sur la guerre dans l’ex-Yougoslavie. À 41 ans, la liste est longue des conflits qu’il a déjà couverts, d’abord pour le journal Pueblo puis comme reporter de la chaîne de télévision TVE : Chypre, guerre des Malouines, Liban, Tchad, Libye, Mozambique, Angola, conflits en Érythrée, au Salvador au Nicaragua, Roumanie, première guerre du Golfe puis éclatement de la Yougoslavie. Arturo Pérez-Reverte, a, pendant vingt ans, sillonné une planète en feu, vu la mort de près et beaucoup fréquenté le territoire comanche. Dans le jargon du métier de reporter de guerre, « c’est l’endroit où l’instinct lui dit : arrête la voiture et fais demi-tour, écrit-il. L’endroit où les chemins sont déserts et les maisons des ruines calcinées ; où l’on dirait toujours que la nuit va tomber et où l’on avance en rasant les murs en direction des coups de feu qui retentissent au loin, attentif au bruit de ses pas sur le verre brisé. » Pour Reverte, le territoire comanche se trouvait dans cette Yougoslavie brisée par la guerre. C’est là qu’il a décidé d’en finir avec elle pour se consacrer à sa carrière d’écrivain. Pamphlet contre le journalisme spectacle, réflexion cruelle sur l’éthique de la presse, Arturo Pérez-Reverte dresse aussi une émouvante galerie de portraits du club très fermé des reporters de guerre, ses camarades. 75 d’entre eux périront durant le conflit dans l’ex-Yougoslavie.

Image

Ghetto de Varsovie - Carnets retrouvés

de Marek Edelman


2 octobre 2009, Varsovie. Marek Edelman s'éteint. Figure de l'opposition au régime communiste polonais, il est célèbre d'abord pour avoir été l'un des dirigeants du soulèvement du ghetto de Varsovie en 1943. Membre du Bund, le mouvement socialiste des travailleurs juifs, il participe à ses publications clandestines. Quand les nazis décident de liquider le ghetto, il fait partie de ceux qui se savent condamnés mais ne veulent pas mourir sans combattre. Une poignée d'hommes contre une armée. Marek Edelman ne posait pas au héros. "Nous avions décidé de mourir les armes à la main. C'est tout. C'est plus facile que de donner ses habits à un Allemand et de marcher nu vers la chambre à gaz". Juif non religieux, non sioniste, c'était un éternel insoumis. Il avait publié en 1945 un récit sur le ghetto et son soulèvement, puis des entretiens. Le jour de son enterrement, ses enfants, Aleksander et Ania Edelman, retrouvent dans son appartement trois carnets, où il avait consigné à la fin des années 1960 des souvenirs du ghetto, sans aborder le soulèvement. Ce sont ces carnets retrouvés qui sont publiés ici, avec un appareil de notes et d'annexes permettant la compréhension de ce document exceptionnel. 


Image

Lettres du Stalag 1940-1945

recueillies et présentées par Jérôme Croyet


Après la capitulation de juin 1940, 1 845 000 soldats français (dont 80 000 venus de l'empire colonial) sont faits prisonniers. Deux tiers d'entre eux resteront retenus en Allemagne pendant toute la durée du conflit. Rapatrié à l'été 1945, ils se heurteront alors à l'indiférence voire au mépris. Cette publication de lettres et de documents inédits de provenance très variées s'inscrit dans un regain d'intérêt pour ces oubliés de notre mémoire. Par le biais des souvenirs familiaux ou des recherches généalogiques, nous portons enfin notre regard sur ces victimes de l'histoire. À travers leurs lettres, s'expriment un quotidien particulièrement dur, l'angoisse de l'éloignement dans une Europe en guerre, mais aussi, malgré la censure, une combativité souvent intacte, comme en témoignent les nombreux cas de tentatives d'avasion.

 

Image

Résistantes 1940-1944

de Dominique Missika

Les femmes entrées en résistance de 1940 à 1944 ont longtemps été les oubliées de l'Histoire. De toutes origines et de tous âges, elles ont couru mille dangers. Certaines hébergent et sauvent les pourchassés, rédigent des journaux, confectionnent des faux papiers. D'autres espionnent, soignent les internés des camps, ravitaillent le maquis, fabriquent des explosifs. Il y a celles qui rejoignent Londres ou qui codent des messages pour la France libre. Aucune mission ne les effraie, elles montent des évasions, volent des armes, parfois les portent.Ce sont des combattantes de la liberté que la répression n'épargne pas. Nombreuses sont celles à avoir connu l'horreur de la prison et de la déportation. Grâce à de nombreuses photographies et archives inédites, l'historienne Dominique Missika redonne à ces femmes d'exception un visage et une voix.

 

Image

La victoire en pleurant - Alias Caracalla 1943-1946

de Daniel Cordier


Poursuivant le récit d'Alias Caracalla, ce deuxième volume des Mémoires de Daniel Cordier s'ouvre en juin 1943, après l'arrestation de Jean Moulin, et se clôt en janvier 1946, lorsque l'auteur démissionne des services secrets tandis que le général de Gaulle quitte le pouvoir. De ses fonctions au sein de la Résistance à son internement en Espagne, de ses vacances improvisées à ses conversations avec Sartre, Camus ou Queneau, malgré les doutes, les fous rires ou les emportements, jamais Daniel Cordier n'a cessé d'être fidèle à son engagement pour la liberté.

 

Image

Et nous sommes revenus seuls

de Lili Keller-Rosenberg

Revenue seule des camps de la mort avec ses deux petits frères, c'est avec ses yeux d'enfant que Lili revit chaque jour les longs mois de survie au coeur de la barbarie nazie. Quand nous sommes revenus, nous ne pouvions parler à personne de cet enfer, de ces souffrances quotidiennes, de cette vie de bêtes battues que nous avions menée pendant près de deux ans dans une inhumanité indigne et impardonnable. Nous étions traumatisés et nous nous taisions. Et si, par hasard, nous nous risquions à évoquer ce passé si cruel, on ne nous croyait pas, on doutait de nos dires, on pensait que nous rajoutions des souffrances. De n'être pas crus nous vexait terriblement et, pendant longtemps, nous nous sommes tus. Puis j'ai beaucoup réfléchi : afin que la vie ait un sens après ce passé ignominieux, il me fallait témoigner pour révéler à tous, au monde, cette tragédie à nulle autre pareille. " Plus jamais ça ", ont dit tous les déportés au retour des camps, et pourtant... Lili Keller-Rosenberg, 89 ans, vit à Lille. Elle consacre sa vie à témoigner auprès de collégiens et de lycéens dans toute la France. Un collège porte son nom à Halluin (Nord).

 

Image

Fascisme, histoire d'un concept

de Paul Gottfried

S'il est un mot qu'on ne cesse d'entendre dans la vie politique c'est celui de "fasciste". Traiter son adversaire de "fasciste" est devenu une sorte de réflexe défensif, censé assommer l'adversaire en l'assimilant à un sympathisant des thèses nazies. Paul Gottfried montre ici à quel point ceux qui emploient ce terme n'ont rien compris au fascisme et étalent surtout leur ignorance. En convoquant tous les grands analystes du fascisme, depuis l'après-guerre jusqu'à nos jours, il retrace les errements dans l'emploi du concept et s'efforce d'en donner une définition rigoureuse. Il explique d'abord en quoi le nazisme n'est pas le "fascisme générique" mais bien un cas "limite" et hybride, qui a emprunté au fascisme italien, au stalinisme mais surtout à la folie meurtrière d'Hitler. En gardant à l'esprit la construction politique et idéologique de Mussolini, il sépare ensuite méticuleusement le "fascisme générique" des différents mouvements et régimes de droite, autoritaires ou conservateurs. Enfin, il met en lumière l'importance centrale de la révolution sociale et de la violence rédemptrice au coeur du fascisme latin. Outre l'étude de la signification historique du phénomène et de ses diverses interprétations, Paul Gottfried examine la longue histoire des controverses, polémiques et disqualifications dont il est l'objet. Si l'on veut employer des mots qui ont un sens, il apparaît en définitive que le fascisme n'a strictement rien à voir avec le maintien de l'ordre, la défense des racines chrétiennes de l'Occident, la critique de l'immigration non contrôlée ou la contestation de l'évolution des valeurs sociétales. Pour tous ceux qui s'intéressent à l'histoire des idées politiques, cet ouvrage est une référence indispensable.


Image

Le bonheur totalitaire - La Russie stalinienne et l'Allemagne hitlérienne en miroir

de Bernard Bruneteau

Hitler et Staline sont morts. Mais nous n'en avons pas fini avec le totalitarisme. C'est avec une fausse douceur et au nom d'un bonheur lobotomisé que la société mondialisée et technologisée nous soumet à l'utopie liberticide du " meilleur des mondes ". Un cri d'alarme. Un guide d'éveil. Un traité de la résistance. Les totalitarismes, dont Hannah Arendt a dévoilé la logique de terreur, auraient-ils inventé une forme de bonheur ?
L'audace de cet ouvrage est d'oser cette question. Qu'ils aient été combinés au mécanisme de l'illusion et nourris par une propagande promettant un avenir radieux ne suffit pas à expliquer la fascination, l'enthousiasme et l'obéissance qu'ont suscités les régimes hitlérien et stalinien.
Quel est en effet le plus grand paradoxe que présentent la terreur nazie ou communiste ? Que prévaut en parallèle un modèle social de promotion scolaire ou professionnelle. Qu'abondent les mécanismes de reconnaissance et de gratification. Que se déploie la protection d'un État-parti " providentiel ". Que s'éprouve au quotidien la joie d'une communauté nouvelle. Autrement dit que la terreur promet le bonheur, celui du Volk ou du Prolétariat.
Bénéficiant de la crise des années 1930, les totalitarismes ont réalisé certaines des promesses non tenues de la démocratie libérale, même si le " bonheur totalitaire " profite d'abord aux inclus de ces systèmes qui vouaient conjointement à l'enfer tous les exclus de la race ou de la classe élue.
Un essai brillant qui vient bousculer beaucoup d'idées reçues. 

Image

Drancy - Un camp de concentration très ordinaire

de Maurice Rajsfus

Véritable antichambre des camps d’extermination nazis, le camp de Drancy fut le site de trois années de terreur et de violences orchestrées par la Gestapo, mises en oeuvre par la police française. D’août 1941 à août 1944, 67 000 Juifs de France ont transité par le camp de Drancy. Moins de 2 000 d’entre eux reviendront des camps d’extermination. À l’appui de nombreuses archives et de très riches témoignages, le livre jette une lumière crue sur le fonctionnement de ce camp et surtout sur le rôle central de la police et de l’administration française dans son organisation. Placé sous l’autorité de la préfecture de police, il est administré et gardé uniquement par des policiers et des gendarmes français jusqu’en juin 1943. Maurice Rajsfus est le premier à avoir démontré que, loin d’avoir été un simple camp de transit, Drancy, par son organisation et son mode de fonctionnement quotidien, fut en fait un véritable camp de concentration.

 

Image

Le Grand récit - Introduction à l'histoire de notre temps

de Johann Chapoutot


L'histoire n'est pas une réalité brute, mais surtout, le récit que l'on en fait, à l'échelle individuelle comme à l'échelle des groupes et des sociétés, pour donner sens au temps, au temps vécu, au temps qui passe. Jadis, le sens était tout trouvé : il avait pour nom(s) Dieu, Salut, Providence ou, pour les plus savants, Théodicée. À l'orée du XXe siècle, la lecture religieuse n'est plus crédible, dans le contexte de déprise religieuse qui caractérise l'Occident - l'Europe au premier chef. La question du sens (« de la vie », « de l'histoire »...) en devient brûlante et douloureuse, comme en témoignent les oeuvres littéraires et philosophiques du premier XXe siècle, notamment après ce summum d'absurdité qu'aura constitué la mort de masse de la Grande Guerre. La littérature entra en crise, ainsi que la philosophie et la « pensée européenne » (Husserl). On ne peut guère comprendre le fascisme, le nazisme, le communisme, le national-traditionnalisme mais aussi le « libéralisme » et ses avatars sans prendre en compte cette dimension, essentielle, de donation et de dotation de sens - à l'existence collective comme aux existences individuelles -, sans oublier les tentatives de sauvetage catholique ni, toujours très utile, celles du complotisme. Au rebours de l'opposition abrupte entre discours et pratiques, ou de celle qui distingue histoire et métahistoire, il s'agit d'entrer de plain-pied dans l'histoire de notre temps en éclairant la façon dont nous habitons le temps en tentant de lui donner sens.


Image

Chérif Mécheri - Préfet courage sous le gouvernement de Vichy

de Boris Cyrulnik et José Lenzini


Qu’est-ce qui fait que, sous l’Occupation, certains hauts fonctionnaires ont non seulement servi le régime de Vichy, mais collaboré avec l’occupant, alors que d’autres hauts fonctionnaires ont essayé de contrer les ordres, et parfois réussi à sauver ce qui pouvait l’être ? Le cas de Chérif Mécheri, premier préfet musulman, mérite qu’on y consacre un livre.
Pourquoi Chérif Mécheri ne s’est-il pas laissé embarquer par le régime ? Pourquoi Germaine Tillion s’est-elle engagée contre toutes les formes de totalitarisme ? Pourquoi Maurice Papon a-t-il continué à obéir ? C’est dans la psychologie des hommes que l’on trouve les raisons qui les font agir - et ici, à l’époque trouble et sombre de Vichy -, qui les font obéir et se soumettre, ou désobéir et résister. Qu’aurions-nous fait à leur place ?

Image

L'été noir de 42

d'Alexander Werth

L’Été noir de 42 s’achève la publication des Carnets du célèbre journaliste britannique Alexander Werth. Il y raconte son périlleux périple en bateau entre l’Écosse et Mourmansk, le voyage en train aux côtés des Soviétiques jusqu’à Moscou et décrit son expérience de correspondant de guerre durant les mois les plus tragiques du conflit sur le front de l’Est. Consigné dans la capitale, sans information fiable, Alexander Werth se livre à une analyse serrée de la presse quotidienne, des actualités filmées projetées au cinéma, des chroniques et autres «  écrits patriotiques  » publiés par les écrivains les plus populaires qu’il côtoie quotidiennement. Il scrute les métamorphoses de la propagande, le retour aux valeurs traditionnelles dans l’armée, mais aussi, à la moindre occasion, le vécu et le moral des Moscovites durant les semaines critiques qui suivent la chute de Rostov-sur-le-Don. Mais L’Été noir de 42 est aussi une réflexion sur le métier de journaliste en «  conditions extrêmes  ». Malgré les limitations imposées à ses déplacements, strictement encadrés par les officiels soviétiques qui organisent des «  sorties  » dans tel kolkhoze ou camp-modèle de prisonniers allemands, Alexander Werth glane des impressions, loin des discours officiels.
Nous connaissons aujourd’hui la «  fin de l’histoire  »  : la victoire de l’Armée rouge à Stalingrad. Mais durant le terrible été 42, qui marque l’apogée de l’avancée des forces de l’Axe, qui pouvait prédire ce qui allait se passer  ? Le témoignage d’Alexander Werth se fait dès lors journal de l’attente. Attente du désastre, non plus à l’échelle d’un pays, mais d’un continent.

Image

La rafle du Vel d'Hiv - Paris, juillet 1942

de Laurent Joly


La rafle dite du "Vel d’Hiv" est l’un des événements les plus tragiques survenus en France sous l’Occupation. En moins de deux jours, les 16 et 17 juillet 1942, 12 884 femmes, hommes et enfants, répartis entre Drancy (près de 4 900) et le Vel d’Hiv (8 000), ont été arrêtés par la police parisienne à la suite d’un arrangement criminel entre les autorités allemandes et le gouvernement de Vichy. Seule une petite centaine de ces victimes survivra à l’enfer des camps nazis. Cette opération  emblématique et monstrueuse  demeure pourtant relativement méconnue. L’arrière-plan administratif et la logistique policière de la grande rafle n’ont été que peu étudiés, et jamais dans le détail. Légendes (tel le nom de code «  opération Vent Printanier  ») et inexactitudes (sur le nombre de personnes arrêtées ou celui des effectifs policiers) sont répétées de livre en livre. Et l’on ignore que jamais Vichy ne livra plus de juifs français à l’occupant que le 16 juillet 1942 ! D’où l’ambition, dans cet ouvrage, d’une histoire à la fois incarnée et globale de la rafle du Vel d’Hiv. Une histoire incarnée, autrement dit au plus près des individus, persécutés comme persécuteurs, de leur état d’esprit, de leur vécu quotidien, de leurs marges de décision. Mais aussi une histoire globale, soucieuse de restituer la multiplicité des points de vue, des destinées, et attentive au contexte de la politique nazie et de la collaboration d’État. Une recherche largement inédite, la plus riche et variée possible, de la consultation de centaines de témoignages à une exploitation inédite des «  fichiers juifs  » de la Préfecture de police de Paris. Mais la partie la plus importante de l’enquête a consisté à rechercher des «  paroles  » de policiers  : 4 000 dossiers d’épuration des agents de la préfecture de police ont été dépouillés. Parmi eux, plus de 150 abordent la grande rafle et ses suites. Outre les justifications de policiers, ces dossiers contiennent des paroles de victimes, des témoignages (souvent accablants) de concierges, et surtout des copies de rapports d’arrestation, totalement inédits. Fruit de plusieurs années de recherche menées par l'auteur, où les archives de la police et de l’administration auront été méticuleusement fouillées, La Rafle du Vel d’Hiv apporte une lumière nouvelle sur l’un des événements les plus terribles et les plus difficiles à appréhender de notre histoire contemporaine. 

Image

L'armée du silence - Histoire des réseaux de Résistance en France 1940-1945

de Guillaume Pollack


La Seconde Guerre mondiale a été menée derrière les lignes ennemies par une armée du silence. Cette armée, c'est celle des réseaux de résistance pilotés par les services secrets de la France libre et des Alliés. Leurs missions ? Recueil et transmission de renseignements, évasions de pilotes alliés, émissions radio clandestines, opérations secrètes par air ou mer et sabotages. Ces réseaux (Comète, Alliance, Saint-Jacques...) sont des acteurs majeurs de la victoire finale contre l'oppression nazie et fasciste. Leurs secrets et l'identité de leurs agents ont jusqu'ici été conservés dans des archives en France et à l'étranger, récemment ouvertes. Guillaume Pollack dresse la première synthèse d'un dépouillement général de ces documents qui révèlent un aspect inédit de l'histoire de la Résistance en France : une résistance transnationale, où s'activent des ressortissants des pays tombés sous la loi nazie, vichyste et fasciste, construite au mépris des frontières étatiques et des lignes de démarcation. Ce livre est l'histoire d'hommes et de femmes presque toujours restés anonymes, engagés pour la libération de l'Europe occupée, inlassablement traqués par la répression.


Image

La Shoah - Au coeur de l'anéantissement

L'histoire de la Shoah s'appuie sur des millions de pièces d'archives conservées aux quatre coins du monde. Chacune participe à l'écriture de cette histoire pour les générations actuelles et futures. Pour la première fois, des historiens européens ont choisi près de 300 de ces documents et les décryptent. Photographies, dessins, lettres, rapports, témoignages nous plongent au cœur de l'anéantissement et nous aident à comprendre les mécanismes du génocide et ses conséquences, comme les résistances qui lui furent opposées. Un livre patrimonial, indispensable à la transmission de la mémoire de la Shoah.


Image

Les enfants oubliés d'Hitler

d'Ingrid von Oelhafen et Tim Tate


En 1942, Erika Matko, alors âgée de neuf mois, est enlevée à ses parents dans un petit village d’Europe de l’Est et envoyée en Allemagne pour y être « germanisée ». Blonde aux yeux bleus, elle a été sélectionnée dans le cadre du programme Lebensborn, fondé par Himmler afin de renforcer la pureté de la race aryenne. Entourée d’une nouvelle famille, Erika, désormais prénommée Ingrid, grandit convaincue d’être allemande. Jusqu’à ce qu’elle apprenne qu’elle a été adoptée. C’est le début d’une enquête de plus de trente ans, qui confronte Ingrid à la cruelle réalité d’une Allemagne divisée par un mur, aux archives classifiées, mais aussi au silence des témoins, à commencer par celui de sa mère adoptive. Jusqu’à la découverte des terribles secrets du programme Lebensborn : le kidnapping de centaines de milliers d’enfants dans toute l’Europe. Et quand Ingrid retrouve enfin le village où elle est née, une révélation plus dure encore l’attend. Une quête des origines, sur les traces des milliers de destins fracassés par le IIIe Reich.

Image

Le père d'Hitler - Comment son fils est devenu dictateur

de Roman Sandgruber


Comment Adolf Hitler, enfant des régions les plus écartées d'Autriche, a-t-il pu avoir cet inimaginable ascension en Allemagne ? Comment, dans le milieu provincial où il a grandi au sein d'une famille insignifiante, a-t-il pu développer un charisme diabolique, réussissant à entraîner tant d'hommes dans ses funestes desseins ? Comment, quand et pourquoi les obsessions et les préjugés d'Hitler se sont-ils formés ? Comment a-t-il pu développer une telle idéologie meurtrière ? Trente et une lettres du fonctionnaire des Douanes Alois Hitler, père d'Adolf, qui dormaient oubliées dans le grenier d'une ferme de Haute-Autriche, révèlent aujourd'hui pour la première fois une vision authentique de la famille Hitler. Elles permettent à l'historien viennois Roman Sandgruber de renouveler en profondeur le récit de l'enfance et de la jeunesse du futur dictateur. Il jette ainsi, avec la maîtrise que lui a reconnue la presse internationale, une lumière nouvelle sur les rumeurs et les légendes obscures qui entourent la figure du père, en dessinant en même temps une image saisissante de l'éducation du Führer.


Image

Le soldat britannique - Le vainqueur oublié de la Seconde Guerre mondiale

de Benoît Rondeau


Le rôle du soldat britannique dans la défaite de l'Allemagne nazie revu et considéré à sa juste valeur. Benoît Rondeau dresse de manière exhaustive les spécificités du soldat de l'Empire britannique, les conditions dans lesquelles il a combattu, comment il était formé, commandé, équipé, soigné... Il cherche à appréhender dans sa totalité le quotidien des hommes et des femmes qui ont servi l'armée entre 1939 et 1945, de l'arrivée à la caserne à la démobilisation, sur le front comme à l'arrière, au combat comme au repos, sur les différents théâtres d'opérations, de la jungle au désert en passant par le ciel allemand, les eaux de l'Atlantique ou le bocage normand. Un quotidien qui suppose d'aborder la question délicate des relations avec les civils, que ceux-ci soient des alliés, des ennemis ou encore des ressortissants des nombreux pays de l'Empire où ont été déployées les forces combattantes. On découvre également des personnalités méconnues, tel inventeur ou tel général, loin de la légende de Bernard Montgomery, qui a presque accaparé auprès du grand public la mémoire du haut commandement britannique pendant la Seconde Guerre mondiale. L'auteur aborde enfin la mémoire de ces forces armées après 1945, au cinéma comme dans la littérature ou dans les programmes scolaires, leur postérité étant globalement moins célébrée que l'US Army, mais aussi moins controversée que celle de l'Armée rouge et, plus encore, que celle de la Wehrmacht. Au total, il apparaît que la contribution des forces de l'Empire britannique (soldats, marins et aviateurs du Royaume-Uni, des Dominions et des colonies), loin d'être anecdotique, comme l'a prétendu une certaine historiographie française, s'est avérée au contraire déterminante.

 

E-boutique
Billeterie
map

Le Mémorial de Caen

Esplanade Général Eisenhower 14000 CAEN Cedex 4
0231060644

Suivez-nous sur

facebokk instagram twitter tiktok linkedin

www.memorial-caen.fr

© 2023 Mémorial de Caen

Conformément à la Loi Informatique et Libertés du 6 janvier 1978, vous pouvez à tout moment vous désinscrire de la lettre d’information en cliquant ici.

Pour accéder à vos données nominatives ou pour rectifier, merci d’adresser un message électronique à rgpd@memorial-caen.fr ou un courrier au service communication du Mémorial de Caen, Esplanade Eisenhower, CS 55026, 14050 CAEN Cedex 4