Florence Rochefort, historienne des féminismes, expliquera comment entre 1960 et 1975, les mouvements des femmes émergent et commencent à transformer en profondeur les sociétés occidentales.

La libre disposition de soi, de son corps et de sa sexualité sont les revendications phares de ces années, sans oublier l'égalité dans tous les domaines sociaux, politiques, économiques et culturels.

Nous invitons Marie-Bénédicte Vincent, historienne et professeure d'histoire contemporaine à l'Université de Franche-Comté, pour mettre en lumière le destin méconnu d'Ernst Kaltenbrunner, un haut dignitaire nazi longtemps négligé mais pourtant terrifiant.

S’appuyant sur des sources de première main et exhumant des documents inédits, Marie-Bénédicte Vincent expliquera pourquoi ce haut fonctionnaire, qui conduit la politique de terreur nazie entre 1943 et 1945, est aujourd'hui si peu connu, alors que d'autres dirigeants du régime hitlérien, tels Goebbels ou Göring, font l’objet de nombreuses études.

L'historienne analysera la raison de cette mise à l’écart dans la mémoire collective de cet homme jugé par le Tribunal international de Nuremberg et condamné à mort en octobre 1946.

Tal Bruttmann, historien et grand spécialiste de la Shoah et de l'antisémitisme, a publié en janvier dernier Un album d'Auschwitz. Comment les nazis ont photographié leurs crimes, aux éditions du Seuil. 

Ces photographies, connues sous le nom d’« Album d’Auschwitz », ont été retrouvées par une rescapée, Lili Jacob, à la libération des camps, avant de servir de preuves dans différents procès et de faire l’objet de plusieurs éditions.

Tal Bruttmann, Stefan Hördler et Christoph Kreutzmüller, tous les trois spécialistes de la persécution des Juifs d’Europe, ont rassemblé dans un livre cinq années de recherches franco-allemandes, ils ont ainsi pu recomposer des séries de photographies, analyser des détails passés inaperçus et ainsi permettre un travail d’identification et de chronologie inédit.

Diana Filippova, romancière et essayiste présentera son dernier livre De l’inconvénient d’être russe, paru aux éditions Albin Michel le 31 août dernier.

Elle raconte dans son livre son histoire personnelle avec la Russie, ses souvenirs d'enfant à Moscou, son enfance d'immigrée russe en banlieue de Nancy jusqu'au tournant de l'invasion russe en Ukraine.

Enfant modèle de l’assimilation à la française, Diana Filippova dresse un portrait sans concession de la Russie contemporaine, et, comme en miroir, de la France et d’elle-même.

L'autrice raconte son enfance à Moscou, les rues sordides, la datcha enchantée, les leçons de piano, l’amour du grand-père, le départ à huit ans, la méfiance de la France, et surtout l’écriture et les livres. Elle évoque ce que cela signifie d’avoir grandi avec la littérature russe et d’écrire en français, de n’être chez soi nulle part, de travailler dans la politique à Paris, d’haïr tout ce qui la relie à la Russie et de s’y confronter sans cesse.

C’est l’histoire d’une femme russe qui depuis sa plus tendre enfance a décidé de ne plus l’être. C’est l’histoire d’une lente désunion et du commencement de la réconciliation.